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Jeunes rivés à leurs écrans : un problème de santé public !

Les adolescents qui passent plusieurs heures sur les écrans pourraient développer davantage de problèmes de santé mentale, moins bien réussir à l’école et être en moins bonne santé que les autres, ce qui peut être considéré comme un véritable problème de santé publique, selon une chercheuse qui a réalisé une vaste étude canadienne à ce sujet.


L’équipe de Caroline Fitzpatrick, professeure en psychologie à l’Université Sainte-Anne, en Nouvelle-Écosse, a réalisé une enquête auprès de 40 000 élèves du secondaire répartis aux quatre coins du Canada, une première.    

Ceux qui passent plusieurs heures par jour devant les écrans — à surfer sur le Web, à jouer à des jeux vidéo, à consulter les réseaux sociaux ou à regarder la télévision — ont de moins bons résultats académiques, sont moins engagés dans leur vie scolaire, ont une moins bonne estime de soi et démontrent davantage d’agressivité envers les autres.    

Ils font aussi moins d’activité physique et ont de moins bonnes habitudes alimentaires.    

Sans pouvoir établir une relation de causalité, cette étude d’envergure vient néanmoins s’ajouter à d’autres recherches qui ont aussi permis de faire une association entre le temps-écran et des impacts négatifs sur le bien-être des jeunes.    


Loin d’être inoffensif

Récemment, une vaste étude réalisée auprès de jeunes Américains a permis d’en arriver à des résultats semblables, en établissant notamment un lien entre un nombre élevé d’heures passées devant les écrans et des diagnostics d’anxiété et de dépression.    

«Ce n’est pas un passe-temps qui est inoffensif», lance Caroline Fitzpatrick, lors d’un entretien avec Le Journal.    

Plus le nombre d’heures passées devant un écran est élevé, plus les impacts peuvent être importants, ajoute-t-elle, tout en précisant que l’utilisation des écrans par les jeunes est en constante augmentation depuis les dernières années.    

«Lorsqu’un adolescent passe quatre ou cinq heures par jour devant un écran, parfois plus, il faut commencer à s’intéresser à la consommation du jeune», affirme la chercheuse qui est aussi affiliée au centre PERFORM de l’Université Concordia.    

Cette étude ne permet toutefois pas de faire une distinction selon le type de contenu consulté, mais «tous types de contenu confondus, on retrouve un effet négatif» associé aux écrans, «ce qui devrait nous mener à adopter certaines précautions» à ce chapitre, ajoute Mme Fitzpatrick.    


Comme le tabagisme

Cette experte estime que l’utilisation des écrans doit être désormais considérée comme un problème de santé publique.    

«C’est quelque chose qu’on devrait comparer au tabagisme. Les effets sur la santé au niveau de la population sont similaires et les campagnes de sensibilisation ont eu des effets très positifs», affirme-t-elle.    

La publication de cette étude survient alors que Québec a lancé en début de semaine une campagne de sensibilisation afin d’inciter les familles à passer moins de temps devant leurs écrans.    


RECOMMANDATIONS POUR LIMITER LE TEMPS-ÉCRAN CHEZ LES JEUNES    

Enfants de moins de 2 ans

Aucun temps-écran       

Enfants âgés de 2 à 5 ans

Moins d’une heure par jour       

Source : Société canadienne de pédiatrie

Enfants de 5 à 17 ans

Maximum de 2 heures par jour de loisirs devant un écran       

Source : Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures pour les enfants et les jeunes, élaborées par plusieurs intervenants, dont l’Agence de la santé publique du Canada


ELLE PREND SES DISTANCES DU CELLULAIRE    

Yasmine Payette, 16 ans, a elle-même décidé de prendre ses distances des écrans et ne retournera pas en arrière.    

Il n’y a pourtant pas si longtemps, la jeune fille consultait son cellulaire dès qu’elle ouvrait les yeux le matin. Facebook, Instagram, Snapchat, tout y passait.    

Elle s’habillait en regardant des vidéos sur YouTube et déjeunait les yeux rivés à l’écran.    

Le soir à la maison, elle pouvait passer trois, parfois même quatre heures sur son téléphone.    

«J’étais sur mon cellulaire tout le temps», résume l’élève de l’école secondaire Vanier, à Québec.    

Habitudes changées

Depuis environ six mois, elle a complètement changé ses habitudes, après avoir réalisé que son téléphone prenait beaucoup trop de place dans sa vie.    

Elle prend du temps pour rencontrer ses amies devant un café plutôt que de discuter par clavier interposé.    

Lorsqu’elle assiste à un spectacle, elle s’abstient de le filmer avec son téléphone pour «vivre le moment présent».    

Elle a même déjà failli partir pour l’école en oubliant son cellulaire, ce qui aurait été impensable avant, raconte-t-elle en riant.    

«Je me sens plus vivante»

«Maintenant, je passe plus de temps avec des gens réels, j’ai des discussions vraiment plus intéressantes que par texto», dit-elle.    

«Je me sens plus vivante que lorsque je suis devant un écran», ajoute-t-elle.     


article paru dans "le journal de Québec"

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